Les lutins du verger

Histoire de ma rencontre avec le facétieux lutin du verger :


Tout à l’heure, il pleuvait.
Il faisait froid à l’intérieur. Le ciel était gris dehors. Et le vent frais, probablement.
Une tasse de café brûlant entre les mains, protégées par les manches de mon pull, j’essayais de me réchauffer. Et puis Maman a pris sa tasse de café pour la boire, et je n’avais plus que la chaleur restée accrochée à mon pull.
Puis il a fait soleil.
Je frissonnais.
Quelqu’un a lancé l’alléchante idée qu’il faisait probablement plus chaud à l’extérieur.
L’air de me dégourdir les jambes, j’ai pris le large.
Les hirondelles ont chanté à mes oreilles quand je suis passée sous leurs nids, et le soleil m’a caressé les cheveux dès qu’il m’a vu. Je lui ai donné mon visage, pour qu’il m’embrasse, parce que ça faisait un moment qu’on ne s’était pas vu en face.
Et puis j’ai pris le large.

Le portail du verger grince toujours autant. Trois coquelicots poussent à côté du blason de pierre. L’herbe est humide. Le vent frissonne. Le houx de droite et le houx de gauche font un salut aux visiteurs. Je suis le visiteur.

Le soleil et mon ombre m’accompagnent jusqu’à l’orée du verger, où ils me laissent. Mais je ne suis pas seule. J’entends les oiseaux dans les arbres qui crient comme de bon matin, probablement de joie, car ils retrouvent, en haut des arbres, et leurs ombres et leur ami Soleil. Mais sous les branches, il n’y a que moi, et le lutin du verger.
Avant que vous ne me demandiez de le décrire, sachez que ce lutin est trop vif pour qu’on puisse le voir. Je le soupçonne d’être invisible. Mais on l’entend. Et on l’entend très fort.
D’abord, il faut savoir que les lutins de verger ne s’entendent qu’après de fortes périodes de pluie, quand la terre et l’herbe au dessus sont si humides que vos pas font « ploch » en s’appuyant dessus. Ils n’aiment pas beaucoup le soleil, mais ils adorent suivre les promeneurs comme leur ombre, en faisant des bruits effrayants.
Je marchais donc, dans le verger, en écoutant les oiseaux, quand, après le « ploch » « ploch » de mes propres pas, j’entends « scrchrchrchrchr » « splchrchrchrchr », comme si quelqu’un secouait des branchages derrière moi. Je me retourne : personne. J’observe, attentive, immobile, les alentours : personne, rien, pas un chat, pas un oiseau, pas un chevreuil, pas un farceur, rien. Et je repars « ploch » « ploch », fais quelques pas, avant de l’entendre à nouveau « Scrchrchrhchr » « splchrchrchrchr ». Vivement, je me retourne, observe, mais rien. La fois suivante, je me retourne plus vivement encore, et regarde directement l’endroit d’où vient ce son étrange : exactement là où je viens de poser mes pieds ! C’est le lutin du verger qui me suit.




_______________________

Je voulais le mettre dans OTNI et puis je me suis dit que ça irait bien dans anecdotes et facéties.
C'est un premier jet, je pourrais surement rendre l'histoire plus intéressante avec votre aide.

Coucou !

Cette histoire donne envie de se promener, tu décris très bien ton environnement et on est complètement avec toi dans cette anecdote, j'aime beaucoup.

C'est très agréable à lire, ça met de bonne humeur, et je me sens bien après l'avoir lu. Je saurais pas trop quoi pour t'aider à l'améliorer

Ahah ben tant mieux !

Pff c'est complètement basé sur des faits réels en plus ! (c'est pour ça que je craignais de ne pas le raconter de manière assez "histoire/conte/rencontre avec le merveilleux")

Mais honnêtement quand tu entends ce genre de bruits derrière toi, et que tu ne vois rien, l'imagination fait des tours ahah, et puis c'est tellement agréable de se laisser aller au merveilleux... J'aime l'idée qu'un lutin me suivait tout à l'heure quand je marchais dans le verger, alors je voulais le raconter.
J'aime vraiment ce verger. C'est le verger de mon grand-père, même s'il est décédé. Mon grand-père avait les oreilles légèrement pointues, je suis sûre qu'il avait du sang d'elfe, de fée des bois, tant il prenait soin de ses arbres, de son parc et de ses jardins...
Maintenant ma grand-mère s'en occupe. C'est un peu difficile pour elle. Elle a du faire enlever des arbres. Ce n'est plus tout à fait le même jardin. Mais il n'y a pas moins de fées... ou de lutins !

Bah voila que maintenant le Champignon vénéneux est l'objet des facéties d'un lutin !
mouhahahaha J'en suis presque jaloux ! Hein la mycose ?! Je t'ai manqué ?

Hein ? non pas vraiment ^^ pas.plus que d'autres ^^ ne t'en déplaise je fais peu dans l'exclusivité ^^
Tu vois il y a bien d'autres activités, bien d'autres livres et bien d'autres personnages douteux ou facétieux ! ^^ mais cela reste plaisant de voir que tu ne nous oublies pas, même si on t'a peut-être rappelé à nous.

Comment ? Non je suis un book parfaitement libre !
Il faut tout de même que je vous surveille un peu bande de joyeux lurons que vous ne mettiez pas le feu à ma cabane au fond du bois !

u.u et pourquoi pas après tout, si on veut une autre cabane ? xD

Ne me cherche pas oisillon ! Je te pendrais pour cet affront !

oui,j'ai vu que c'etait comme ça que l'on faisait sècher les champignons... pendus à un fil dans un grenier bien sec.... hm... *se rappelle ce délicieux plat de trompettes et en salive*