une belle philosophie de vie...

"Adieu Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu’on te fera de ces récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. "

On ne badine pas avec l’Amour, Acte II Scène 5. Alfred de Musset

"toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées"

La phrase la plus réaliste de toute la littérature française.
Mouhahaha

Pas d'accord.

C'est la seconde la plus réaliste.

La première étant "Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels".

Ne rentre pas dans son jeu Katy-mini, cet olibrius adore qu'on le contredise... (ahahah !)

Pour ne pas mettre mon grain de sel (mais j'adore ça) je vous ferai remarquer que ces deux petits morceaux de géniale lucidité littéraire font en réalité partie de la même phrase :

Ce vieux Alfred - paix à son âme - a écrit:

tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ;

Vous voyez ? c'est un point virgule... *Champignon pointilleux* donc ça fait partie de la même phrase en fait. Donc vous ne vous contredisez aucunement l'un l'autre et aucun de vous deux n'est réellement dans la provocation sexiste /prends toi ça.

Ah, mais sinon... ce qui est admirablement drôle, c'est que les hommes ont presque deux fois plus de qualificatifs négatifs que les femmes... (9/5) Oh ! on peut compter le nombre de lettres pour égaliser les points ! ah... non, ça n'aurait sémantiquement aucun sens... alors il faudrait faire un classement de tous ces différents défauts, les peser dans la balance pour voir qui gagne ou qui perd au final ? hm... *envisage cette possibilité avec un regard de philosophe en pleine contemplation des mystères de l'univers*

Enfin, moi, ce que j'en dis, c'est que ce que je préfère là dedans "c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux."
Mais je dis ça, je dis rien, hein.

J'adore cette pièce.

Et Les Caprices de Marianne, aussi, mais je crois l'avoir perdu.

j'avais plutôt le sentiment qu'il s'agissait de qualités, et non de défauts. Depuis quand c'est un défaut d'être "dépravée" ou "curieuse" ?

J'aime quand tu explicites ta pensée, "dépravée" et "curieuse" sont définitivement des adjectifs mélioratifs dans une certaine mesure bien sûr... tout à fait d'accord.. il ne s'agit pas là d'ironie n'est-ce pas ?! non je suis sûre que non mon cher Sardes, tu me plais de plus en plus.. coup de

Aaah, Musset.. J'en ai bavé cette année pour l'avoir étudié, et une amie l'ayant joué je sature un peu.. Mais ce passage est vraiment magnifique.

Aaah, j'aime comme tu retournes la chose, vil parapluie.
Mais peut-être que je fus un peu rapide, moi-même, à parler de défauts à peser dans la balance... je suis toujours un peu trop rapide quand je parle, loin de moi l'idée d'en penser autant (et tu ne vas pas faire comme si tu ne le savais pas, ce serait vexant ! ahah !)
Bien sûr ces qualificatifs ne sont des défauts que s'ils dérangent quelqu'un et en l'occurrence, vu qu'ils ne sont là vraiment portés par personne on peut bien les aimer si on veut, car ils peuvent être aussi, portés par quelqu'un, tout à fait aimables...

(ouais elle est cool ma phrase je me la pète)