Blocage / page blanche

Pour éviter le syndrôme de la page blanche, je n'écris que lorsque je suis pleinement motivée. Il faut que je sois en phase avec les personnages, les lieux, l'action.

En fait le blocage vient du fait que nous n'avons pas laisser le temps à notre imaginaire de créer la suite de l'histoire.

Alors il faut relire les chapitres précédents, ne faire qu'un avec l'univers, les personnages et laisser travailler notre cerveau.

Si vraiment un passage coince, laisser un espace d'une taille de paragraphe et allez à la page suivante avant de poursuivre après ce blanc qui se comblera par la suite. Idem si vous préférez l'écriture manuelle, tounez la page.

D'ailleurs il n'y a aucune règle en écriture, ni bonne ou mauvaise façon d'écrire, donc inutile de se stresser sur un passage, mieux vaut écrire l'action qui nous vient même si cela n'est pas chronologique.

Non ?

OUIIII...
J'ai remarqué, après des années d'essais d'écriture forcenés, à saucissonner mes histoires jusqu'à ce que plus rien ne vive à l'intérieur, qu'il est juste inutile et complètement contre productif de se forcer ou de forcer quoi que ce soit d'ailleurs.
Tu ne sais pas comment développer ton histoire ? Laisse-la reposer et va regarder un film au cinéma, discute avec des gens, fait tout autre chose. Un jour, tu verras un film, lira un livre, rencontrera une personne ou vivra quelque chose qui te donnera soudain de l'inspiration, et tu te diras : "voilà ce qu'il me fallait !" et ton histoire avancera d'elle-même, se nourrissant de ça.

Pour donner un exemple :
Récemment j'ai juste commencé à colorer distraitement un croquis que j'avais fait pour me représenter un bâtiment d'une de mes histoires. J'avais auparavant mis l'histoire en stand-bye parce que je ne savais décidément pas la commencer, que cela m'agaçait et que j'avais finis par comprendre (après ces années de lutte forcenée contre ma propre histoire) que j'avais trop forcé, que ça n'avait plus le moindre sens et qu'il fallait que j'arrête d'essayer si fort... j'ai retrouvé ce beau croquis, je me suis mis à en imaginer les couleurs, et j'ai distraitement rougi les toits de ce joli château... je crois que j'écoutais du piano dans le même moment... quoi qu'il en soit, en cet instant précis, l'atmosphère m'a doucement fait glisser à l'intérieur même de la tête d'un de mes personnages, pas dans ses pensées, non, mais dans ses sentiments. Et j'ai compris. J'ai compris en quelques minutes, par un hasard absolu (en tout cas rien de prémédité) comment je devais raconter mon histoire. ça m'est venu très simplement et je continue doucement à l'écrire, très simplement... et quand je ressens un blocage en écrivant, quand je n'arrive pas à écrire la suite, je me dis juste "tu as trop forcé" et j'efface jusqu'à ce que j'arrive au dernier endroit qui m'est venu naturellement, sans que je le cherche, alors je recommence, naturellement, selon ce que ça m'inspire, sans rien forcer, sans rien choisir.

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